Considéré comme l’un des tout premiers jeux d’intelligence, le jeu des échecs a traversé des siècles et des continents. Toutefois, aussi populaire qu’il soit, l’origine des échecs a toujours été entourées d’un grand mystère. Voici l’ensemble des informations qui vous permettront d’en savoir plus sur les origines réelles de ce jeu.
Sommaire
L’origine des échecs : qu’en disent les légendes ?
L’une des premières légendes expliquant l’histoire du jeu des échecs date de l’antiquité. D’après cette légende, le jeu des échecs aurait été inventé par un sage brahmane du nom de Sissa. Ainsi, l’histoire raconte qu’il aurait eu l’idée de créer ce jeu pour deux raisons. La première était de distraire son prince en l’occupant dans ses moments de solitude et la seconde raison était pédagogique. Il visait à démontrer par le moyen du jeu d’échecs à son roi qu’un monarque, aussi puissant soit-il, est faible sans l’appui de son entourage.
Par la suite, le roi reconnaissant de l’enseignement décide de récompenser le brahmane en lui proposant de choisir comment il sera récompensé. Alors, le sage Sissa demanda au monarque un peu de blé seulement. Il l’invita alors à placer un grain de blé sur la première case d’un échiquier, ensuite deux grains sur la deuxième case, trois grains sur la troisième et ainsi de suite jusqu’à la soixante-quatrième case en respectant la même logique de progression.
Cependant, même si cette demande, de prime abord, paraissait simple et modérée, le roi ne parvint jamais à la satisfaire. En réalité, pour satisfaire cette requête, il aurait fallu offrir au sage non pas un sac de graines, mais 18 446 744 073 709 551 615 grains (quantité dont ne disposeraient ni le roi ni tous les prochains rois à venir pendant environ cinq mille ans).
Légendes du Moyen Âge
Il y a également les légendes du Moyen Âge qui ont le mérite d’exister. Elles circulent sous forme de fables et de contes en occident et les plus connues datent du XIIIe siècle et servaient à faire rayonner le jeu de guerre qui était à l’époque déjà très pratiquée.
L’une d’entre elles stipule que le roi Salomon jouait au jeu des échecs pour séduire la reine de Sabbat ou encore que Xérès, le philosophe, aurait offert un échiquier à Evilmodorach — roi de Babylone — pour l’aider à canaliser sa folie meurtrière et ses rêves de batailles. En outre, ailleurs, on raconte aussi que le jeu d’échecs aurait servi à Aristote pour instruire Alexandre le Grand.
Palamède ou les origines mythologiques du jeu d’échecs
Héros de L’Iliade et rival légendaire d’Ulysse, Palamède serait l’inventeur des échecs à plus d’un égard. Ainsi, il aurait inventé le jeu de guerre pour divertir les troupes grecques tandis que le siège de Troie était en cours créant ainsi une diversion efficace. Il est aussi le premier qui considère ce jeu de bataille intellectuel comme un parcours initiatique dans la conquête du Graal. Réputé pour son esprit brillant, on attribue également au personnage mythique Palamède d’autres inventions (le jeu de dames, l’alphabet, les nombres, la monnaie, les dés…).
Palamède est aussi un personnage incontournable de la littérature courtoise. Selon la légende du roi Arthur, fils de sultan, il finit par se convertir au christianisme.
Les origines historiques des échecs
Au-delà des origines fondées sur les légendes et les mythes, il y a des traces historiques du jeu des échecs. À ce propos, dès le IIIe millénaire, il existe déjà des jeux consistant à bouger des pions sur un échiquier.
Toutefois, c’est vers 570 après Jésus-Christ que le jeu des échecs trouve ses origines en Inde sous sa forme actuelle. C’est l’hypothèse la plus répandue même si elle souffre de quelques contestations. Certains estiment qu’il a d’abord fait apparition en Chine avant de passer en Inde. À l’origine, le « Tchaturanga » (son appellation d’origine) qui signifie « jeu des quatre rois » se jouait sur 64 cases et opposait quatre adversaires. Chacun des adversaires jouait pour son propre camp et avait en sa possession un navire, un cheval, un éléphant, un roi et quatre pions.
Plus tard, le jeu connaîtra des évolutions (suppression des dés, association et suppression des camps) jusqu’à sa forme actuelle. Par la suite, le jeu d’échecs prendra les directions de la Chine, de la Corée et aussi du Japon où il dérivera sur d’autres jeux d’échiquier tout aussi connus.
En outre, grâce aux Mongols et aux Tartares de l’Empire byzantin, le jeu arrivera en Russie d’où il passera pour entrer en Scandinavie et dans toute l’Europe. C’est au Moyen-Orient qu’il s’introduira avant d’arriver en Afrique grâce aux contacts nés du commerce. Enfin, le jeu des échecs se diffusera peu à peu sur tous les continents et les règles que nous connaissons aujourd’hui s’établiront au fur et à mesure.
En définitive, l’origine des jeux d’échecs intéresse plus d’un. Aussi nombreuses et fantaisistes que soient les hypothèses à ce sujet, il n’en demeure pas moins qu’il est communément admis que le jeu est apparu pour la première fois en Inde au VIᵉ siècle.